Sous-pression III, Art souterrain 2012

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Le ballon gonflable — ou tumescence — a été choisi au départ par la nécessité économique de transporter une installation d’une superficie de 30 pi carré dans un sac à dos. Le ballon est disponible dans une variété de tailles et de couleurs. Son élasticité permet d’imbriquer les formes les unes aux autres et de créer des structures complexes autoportantes. L’installation in-situ Sous-pression III privilégie les matériaux jeunes et inusités et exprime une esthétique ludique. Et, lorsqu’il est temps de démonter l’installation, on l’éclate…
Établi en 2003, Padejo est un collectif de trois artistes de Toronto (Paul Walty, Denis Leclerc et Joseph Muscat). Nous sommes intéressé à explorer le potentiel créatif de la collaboration en travaillant en synergie pour créer des œuvres pertinentes et distinctives de nos pratiques personnelles.
Le passage évoque chez nous un va-et-vient incessant où seule la destination compte, le déplacement lui même étant bref et banal, correspondant à l’ambiance d’une salle d’attente. L’Art peut modifié l’angoisse, l’ennui et le malaise du déplacement en y ajoutant la fantaisie, l’incertitude et le transitoire.
www.artsouterrain.com/edition-2012/artistes/event-28/
Le démontage selon Paul Walty
Il faisait beau dimanche dernier. Vers 14h en après-midi, je suis arrivé au Palais des congrès depuis la Place des arts et je suis entré par la porte proche de l’installation en «cube» de Mathieu Grenier.
De loin j’avais l’impression que la silhouette de notre installation étaient applâtie. Les parties salientes n’étaient plus si prononcées. Les ballons dans mon studio, en particulier les «air ships» dégonflaient moins que ceux au Palais. Peut-être c’est à cause d’une différence de température. C’est certain que mon studio est plus frais.
Le dégonflement avait un impact sur le démontage. Quand j’ai essayé d’éclater les ballons mous, ils étaient plus resistants au coup de ciseaux que ceux bien tendus. Il fallait deux ou trois coups avec le point des ciseaux avant de les casser. Même chose quand j’ai essayé de sauter sur les «air ships». Souvent ils restaient intactes et je les a achèvé avec les ciseaux.
Dans la lumière forte venant des fenêtres, les ballons paraissaient bien noirs, mais de près ils étaient plutôt gris foncés. Ils ne briilaient plus, tout enveloppé de poussière. Cet effet terne sera moins prononcé avec des autres couleurs ou avec le blanc. Ce changement n’avait aucun effet sur le visiteurs, l’installation continuaient d’attirer l’attention des gens, particulièrement des enfants !
Plusieurs des petites interventions coquines de Joseph se sont défaites. Les petits disques de colle ont lâchés. Une chaîne d’«air ships» pendouillaient presque au sol. Personne ne les a arrachés ! D’après les interventions de certaines passants pendant la Nuit blanche je m’attendais à plus de dégats.
Quelques petits ballons-saucisses noires collés en forme de spirale étaient défaites. La colle ne resistait à la tension imposée par cette configuration. Où il est possible, la techique de connecter les ballons avec les noeux est le moyen de construction le plus fiable.
Paul Walty