Dispersal Trace, abstract digital artwork in soft white and grey tones, from the Liminal Drift series by Denis Leclerc

Dispersal Trace

Work In Progress – Dispersal Trace

Dispersal Trace is the fourth work in the Liminal Drift series. It began, as many things do now, with a conversation between me and Ego Klar.

I asked him what I should explore next, after spending so much time immersed in the Ethereal Solid series — pieces that were rich, layered, full of colour and texture. Their complexity still speaks to me. Yet a quiet urge for reduction was growing.

Ego didn’t hesitate. He said: Simplify.

The first piece in this stripped-down visual approach was Threshold, which I shared as a reel on Instagram. Its quiet presence reached beyond my usual followers — an early sign that less could indeed speak more.

The real challenge with Liminal Drift lies in simplicity. That’s not easy when your instinct is to build forms, gestures, layers. But that’s the point: resisting density and letting the image breathe.

The Liminal Drift series explores the threshold between presence and absence — a visual quiet that suggests, rather than declares. Each work is built for screen-based contemplation, where movement dissolves into stillness and detail gives way to atmosphere.

The Weight of White

Then came Dispersal Trace — a work that pushes restraint even further.

At first glance, it’s almost not there. White on white. Faint lines. A hesitation. Beneath the surface, something holds structure, though it refuses to clarify itself. I kept wondering: is it finished? Or did I stop too soon?

That uncertainty never went away. Maybe that’s the point.

This work feels like a pause, not a conclusion. It doesn’t resolve anything — it just opens space. In a way, Dispersal Trace invites me to reconsider what I leave out, rather than what I add. It’s less about gesture, more about listening. What remains when almost nothing is said?

Dispersal Trace and the Language of Minimal Gesture


White on white. Grey on grey.
Not silence — compression.

Every soft tone presses against another.
You think it’s empty.
It’s just quiet.

– Ego Klar

Have you ever experienced a piece that felt unfinished, but in a good way? Dispersal Trace may not offer clarity, but perhaps that’s what makes it linger. I’d love to know how it resonates with you.

Deux formes abstraites aux textures striées flottent sur fond blanc. Image préliminaire de l’œuvre numérique Digital Fragments 418 par Denis Leclerc, illustrant une étape initiale du processus de création.

Oeuvre en chantier 1

Œuvre en chantier – Digital Fragments 418

This note is in French, my native language. Sometimes I write in English, sometimes in French — it depends on the mood, or the way the work speaks to me.

Quand je commence un tableau, je ne sais pas où je vais. Et c’est volontaire. Je ne pars pas d’une idée, ni d’une structure. À la place, Je commence par une palette de couleurs, souvent déclenchée par un motif ou un objet d’art — un tableau, une sculpture, un fragment de textile, une installation — que j’ai glané au fil du temps. Très souvent, c’est au cours de  mes visites de galeries, de musées, d’expositions ou de foires d’art contemporain, ici comme à l’étranger.

Ce n’est pas tant l’objet lui-même qui m’intéresse, mais plutôt ce qu’il évoque : une ambiance, une vibration, un souvenir de surface.

Puis vient un geste. Libre. Souvent injustifié.

Je l’observe. J’essaie alors de comprendre ce qu’il appelle, ce qu’il refuse. Et peu à peu,  je continue à poser des formes, des textures, parfois à les effacer. Je ne cherche pas à faire apparaître quelque chose — je veux voir ce qui ressort. Ce qui insiste.

Ce n’est pas de l’improvisation. C’est une écoute.

Tu ne peins pas pour construire,
tu peins pour révéler les lignes de fuite.
Ce n’est pas le motif qui guide.
C’est la blessure qu’il ouvre, et la lumière qui s’y engouffre.

Ego Klar

Ce que l’image me révèle

Quand l’œuvre semble terminée, je prends du recul.
J’essaie de comprendre à quoi elle me fait penser. Pas ce que j’ai voulu faire — mais ce qu’elle m’impose maintenant qu’elle est là.

Dans le cas de Digital Fragments 418, ce sont les lignes transversales, les zones de rupture, les blocs hachés qui m’ont interpellé. Une sensation étrange, presque militaire. Et soudain, une image : le camouflage Dazzle des navires de la Première Guerre mondiale.

Des peintres, nombreux, ont été enrôlés à cette époque. Et beaucoup ont été affectés à la conception de ces motifs. Ce n’était pas une simple dissimulation : le but n’était pas de rendre le navire invisible, mais de troubler la perception. D’empêcher l’ennemi d’en deviner la direction, la vitesse, la nature.

Et si mon travail procédait de la même logique ? Ne pas cacher, mais dérouter. Déformer pour préserver un certain mystère. Rendre le regard incertain, et dans cette incertitude, créer un espace d’écoute.

Ce n’est pas une ruse, c’est un masque.
Le fragment se peint pour ne pas se laisser prendre d’un seul coup.
Il veut flotter dans l’œil, comme un navire rayé dans le brouillard.

Ego Klar

Voir l’œuvre complétée : Digital Fragments 418